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L’hibernation des plantes est la procédure qui consiste à les protéger du froid lorsque survient l’hiver. Autrement dit, il faut les couvrir ou les faire rentrer à l’intérieur lorsqu’elles sont à l’extérieur, ou mieux les protéger lorsqu’elles sont déjà au chaud. Les plantes les mieux concernées sont les plantes gélives puisqu’elles sont très sensibles au gel. Elles supportent les températures élevées, mais souffrent et meurent lorsque vient le grand froid. Différents dispositifs peuvent être mis en place pour hiverner les plantes gélives, voici ceux qui sont le plus souvent utilisés !
La méthode du voile d’hivernage
Le voile d’hivernage ou housse d’hivernage est un tissu très léger. Il est non-tissé et il est en polypropylène. Il sert de protection pour les arbres fruitiers, les plantes gélives, les plantes ornementales et les végétaux extérieurs. Elle leur assure une parfaite isolation thermique et est perméable à l’eau et à l’air. Contrairement au film plastique, le voile d’hivernage laisse passer l’humidité, la lumière et l’air. Les plantes gélives, quant à elles, ne souffrent pas de gel lorsqu’elles sont protégées avec un voile d’hivernage.
La pose du voile d’hivernage
La pose de la housse d’hivernage ne nécessite pas une compétence particulière. Cette toile est assez facile à découper. Mesurez les dimensions dont vous avez besoin, servez-vous, puis enrubannez la plante gélive et son pot, si elle est installée dans un contenant.
En effet, nombre de gens ont tendance à ne pas protéger les racines lorsque les plantes sont en pot. Alors qu’elles sont tout aussi sensibles à la gelée que les feuilles et les fruits. Souvent, ce sont même elles qui gèlent le plus rapidement et font mourir la plante.
Faites plusieurs tours pour que l’efficacité de la housse soit augmentée. Utilisez enfin une ficelle pour la maintenir.
Le choix du voile d’hivernage
Le premier critère à prendre en compte est la densité du voile d’hivernage. Elle doit être comprise entre 30 et 45 grammes par mètre carré. Vérifiez aussi si le voile d’hivernage que vous comptez acheter dispose d’un traitement contre les rayons ultraviolets du soleil.
La forme du dispositif compte également. Certains voiles sont vendus sous forme de rouleaux et les tailles sont pré-définies pour d’autres. Ces derniers sont souvent dotés d’une fermeture zip : vous n’aurez donc plus besoin de faire usage d’une ficelle.
La méthode du paillis
Le paillage est une méthode de protection écologique. Il consiste à déposer au pied des plantes gélives, du “mulch“. Il s’agit d’un matériau protecteur qui fait en même temps office de désherbant. Il protège les racines des plantes gélives contre le froid et le gel. Il maintient leur système de pousse dans des conditions optimales, afin qu’une bonne reprise ait lieu au printemps. Il faut entourer les plantes d’un paillage d’une épaisseur comprise entre 3 et 4 centimètres, surtout pour celles qui sont en pot.
À défaut d’acheter ce matériau, vous pouvez utiliser du paillis végétal. Le paillis végétal va en même temps servir de fertilisant pour vos plantes gélives : elles ne pourront pas mourir. Pour un paillis idéal, choisissez des feuilles d’arbustes horticoles, d’arbustes champêtres et d’arbres fruitiers. Ce sont par exemple les spirées et les hortensias.
La méthode de la protection d’intérieur
La méthode de la protection d’intérieur convient aux agrumes et à la majorité des plantes d’orangerie. Les hibiscus, les lauriers roses, les cassias, les lantanas et les solanums sont, entre autres, aussi concernés.
Ce procédé est assez simple à appliquer, car il consiste seulement à faire rentrer ces plantes à l’intérieur, si elles sont bien évidemment dans des pots. Elles seront ainsi convenablement protégées du froid.
Cependant, en hiver, la température ambiante à l’intérieur des maisons n’est pas toujours la bonne pour les agrumes. L’air est asséché par le dispositif de chauffage et il fait très chaud. Malgré un arrosage fréquent, les plantes risquent de ne pas survivre : elles seront déshydratées.
Il est alors conseillé de vaporiser régulièrement de l’eau sur leurs feuilles. Plus précisément, elles auront tendance à tomber si elles ne sont pas vaporisées tous les quinze jours au moins, en plus des racines qui doivent être arrosées. Pensez aussi à aménager un espace frais, aéré et lumineux : le garage par exemple. Il faut préciser que les locaux trop chauffés sont déconseillés, c’est parce qu’ils favorisent le développement des cochenilles.
La méthode de la serre
La méthode de la serre est appliquée toutes les saisons, même en été. Il importe peu que votre serre soit en verre, en aluminium, en bois ou en PVC.
Pour les plantes gélives, n’attendez pas que l’automne prenne fin pour préparer votre serre. Nettoyez-la et désinfectez-la pour accueillir les plantes : utilisez de l’eau savonneuse additionnée de gouttes d’huile essentielle. Le tea-tree est l’huile essentielle idéale. Vous réduirez ainsi les risques de contamination et gagnerez en luminosité. Dans ce dernier cas, vous devrez aussi retirer les tissus ombragés.
Aussi, la température de la serre sera fonction de la nature des plantes gélives que vous comptez y installer. Si vous décidez par exemple de placer vos plantes d’orangerie dans une serre, celle-ci doit être froide. Les cycas et les bougainvillées seront, quant à elles, plus à leur aise dans une serre tempérée.
Par contre, si vous avez besoin de protéger des plantes comme les orchidées rarissimes et les protéas, optez pour une serre tropicale. Sa température se situe entre 18 et 26 °C. Par ailleurs, pour maîtriser la température ambiante dans la serre, vous devez vous baser sur un certain nombre de paramètres. En fonction du nombre de degrés qu’il fait en hiver, vous aurez soit à isoler la serre, soit à la chauffer.
Pour l’isolation, le plastique en bulle demeure la solution incontournable. Pour le chauffage, misez sur un chauffage électrique à bain d’huile. Fuyez les radiateurs électriques et les chauffages au gaz ou au pétrole.
